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Le rupellien
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6 septembre 2014

Merci pour ce moment.

J'aime bien me réveiller un peu avant l'heure. J'ouvre les yeux, je ramène mon bras gauche vers mon visage et j'appuie sur le bouton de l'éclairage de ma montre avec ma main droite qui forme un cache pour ne pas gêner Franck et pour ne pas trop m'éblouir.

S'il est entre six et sept, je médite quelques instants puis je me lève. S'il est moins de six heures, je m'autorise à refermer les yeux et je navigue entre la veille et un sommeil léger. J'essaie de passer d'un état à l'autre le plus doucement possible afin de fixer dans ma mémoire chacun de mes rêves. Par moment, je ne sais pas exactement si j'ai déjà commencé à rêver ou si j'exerce encore consciemment mon imagination. Et au retour le même phénomène se produit, si bien que l'interprétation d'un rêve commence souvent alors qu'il est en train de se terminer.

Quand je suis un peu plus éveillé, je replie les bras et je pose mes mains sur mon ventre en en profitant pour le recouvrir du haut de pyjama qui a toujours tendance à remonter. La zone se réchauffe instantanément et une sorte d'énergie se met à circuler en moi. J'ai un corps. A ce moment, je remercie Dieu pour l'existence, je n'ai rien d'autre à exprimer, je ne veux penser à rien d'autre. Puis j'écoute la respiration de Franck, je pose délicatement ma main sur son épaule ou sur son bras, et je songe que ce que j'ai de mieux à faire dans cette journée qui s'annonce c'est de l'aimer.

Je glisse et je m'assois sur le côté du lit ramenant mes avants bras sur mes cuisses. Je reste comme ça un instant avant de me lever. Le temps d'un petit colloque avec mon Dieu. Je vais me dresser en homme libre, responsable de sa vie, sans excuses et c'est ainsi qu'il m'a créé. Et je vais aussi écouter sa parole, qu'est-ce qu'il a à me dire ? Comment va-t-il me parler ? Saurai-je entendre ? Les quakers appellent ça "s'attendre à Dieu".

Les premiers pas dans l'obscurité sont encore emprunts de ces pensées, je tire la porte de la chambre silencieusement derrière moi, j'allume la lumière et les préoccupations du quotidiens m'envahissent.

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