Quand le ciel beau c'est lourd

Il était devenu impossible psychologiquement d'écrire de nouveaux messages sur ce blog en sachant que des lecteurs malveillants pouvaient s'y glisser. Je l'ai donc privatisé et j'ai réouvert la possibilité de faire des commentaires librement aux happy few qui feront la demande pour devenir lecteur. Donc à vous qui pouvez lire ces lignes.

Septembre commence difficilement. D'abord le beau temps qui se décide à pointer le bout de son nez alors que les vacances sont finies. Il est vrai que nous n'avons pas pris de vacances. Mais ça ne nous empêche pas d'être solidaires avec ceux qui rentrent. Une plage déserte certains après-midis pluvieux d'août c'est finalement moins "spleenant" que sous le soleil de septembre. On a envie de traiter le ciel bleu d'imbécile : "tu vois, c'est malin, il n'y aplus personne maintenant !"

Pas grand monde non plus dans la librairie : la fameuse rentrée littéraire, ça ne se passe pas chez moi ! J'ai bien commandé en masse le pavé d'Emmanuel Carrere à cause de son sujet "religieux", mais je n'ai réalisé, pour le moment, qu'une seule vente. Je me demande même ce qui se passe dans les librairies généralistes car, en réalité, septembre c'est le mois où tout le monde est fauché et à autre chose à acheter que des livres.

Et puis, rien ne sert de chercher un alibi, il y a la lassitude d'un métier qui ne me permet pas de gagner ma vie et qui a de moins en moins de sens à mesure que je sens de moins en moins de transcendance dans le christianisme. C'est comme un corps qui se refroidi tout doucement. Oui, je sais, ce n'ai pas très joyeux et c'est pour cela que le beau temps me déprime.