Autre chose ?
"On peut toujours faire un lien entre un ange et une pantoufle". C'est en ces termes qu'un copain de séminaire présentait l'exercice de l'homélie quand le texte ne l'inspirait pas. C'est aussi la tentation qui guette le diariste quand son quotidien n'est pas folichon. On peut toujours partir de n'importe quoi pour aboutir n'importe où, mais alors on a esquivé l'exercice et il n'apporte pas grand chose au lecteur et encore moins au rédacteur. L'art du blog c'est de plonger dans le détail, l'insignifiant en apparence, pour en tirer du sens, tout ce qu'on attend d'une bonne homélie et non d'un sermon.
Le blog est constamment pris entre deux directions qui s'opposent : celle du divertissement même très sérieux, et celle de la conversion à la réalité vécue. Le problème est que l'accès à celle-ci passe par l'ennui "pascalien" ou même une certaine angoisse "existentielle" qui peut s'exprimer en ces termes "je n'ai rien à dire". Oui, même à moi, il arrive de penser que je n'ai rien à dire et c'est peut-être pourquoi paradoxalement je parle tant parfois. Autrement dit : "Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule".
Il pluviotte sur La Rochelle. La ville sent les vacances avec ces familles en balades et ces adolescents en grappes sur les bancs des parcs. On profite d'une pause midi un peu plus longue. On a fait un demi-lapin en cocotte avec des oignons et des champignons. Cette nuit, j'ai fait un drôle de rêve où un hamster géant boulottait plein de mini-hamsters. J'ai regretté en me réveillant de ne pas avoir un psy sous la main. J'ai plein de piles de livres à ranger, de retours à faire et je retarde le moment de vérifier l'état de la trésorerie.
Ça suit son cours...
PS. Pour "diariste" le correcteur d'orthographe propose "tsariste". A la pointe de l'actualité !