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Le rupellien
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18 avril 2014

Son Heure

La journée est passée à toute allure. On ne sait pas trop comment s'habiller. Le matin est très frais et la température s'envole dès midi : on passe son temps à enlever des couches. On ne va pas s'en plaindre ! Déjeuner face à la mer avec des salades achetées à Monoprix. Les coureurs en débardeur exhibent leurs épaules, les bronzeurs sur la plage enlèvent le haut. L'été pointe le bout du nez.

J'arrive au bout de mon petit carême perso de deux semaines : demain c'est le grand jour ! Je vais le vivre très très simplement. J'ai d'ailleurs un déjeuner prévu avec un ami. Le jeûne me donnerait l'impression d'être en extériorité, c'est pour cela que j'y suis "instinctivement" réfractaire, en plus d'un certain anti-conformisme "delobellien". Cela ne m'empêche pas de prendre très au sérieux ce Yom Kippour chrétien. Beaucoup plus que le dimanche de Pâques.

Le matin de Pâques est bizarre, comme sont étranges les apparitions du ressuscité. Le tombeau est vide, Jésus chemine sans qu'on le reconnaisse... On est dans une autre dimension. On est "après"...

Le vendredi, à l'heure de la croix qui est aussi le moment où, le sixième jour, l'homme est créé, la vérité de la vie de Jésus se joue et avec elle la vérité de nos vies. Jésus aurait préféré éviter cette mort-la. C'est lui qui le dit au Jardin des Oliviers. Jésus n'était ni suicidaire, ni masochiste. C'est un vivant et même un bon vivant. Il a simplement assumé des choix qui le conduisaient là, il n'a pas fuit.

Me reviennent les paroles d'Aragon où se mêlent amour et souffrance avec des accents mystiques :

Aimer à perdre la raison,
aimer à n'en savoir que dire,
à n'avoir que toi d'horizon
et ne connaître de saisons
que par la douleur du partir.

Ah c'est toujours toi que l'on blesse
C'est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
Dans toute chair martyrisée

La faim, la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C'est par mon amour que j'y crois
En elle je porte ma croix
Et de leurs nuits ma nuit se fonde

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