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Le rupellien
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20 janvier 2014

Le protestantisme pour les nuls

Hier, nous retournions au culte pour la troisième fois depuis Noël. Sans se le dire, le Francus et moi, nous avons eu en même temps le désir de retrouver une pratique dominicale. Le temps a effacé les humiliations infligées lors de notre arrivée par "notre" paroisse protestante et nous avons su nouer des relations cordiales avec un certain nombre de personnes qui se préoccupent désormais du sort de notre librairie. Dès notre entrée dans le temple nous sommes accueillis par des bonjours amicaux, on se réjouit visiblement de nous revoir régulièrement. L'office commence, on nous signale que la numérotation des chants est un peu particulière car les livres ont changé. Je porte le mien à mes narines, il sent effectivement le neuf et je m'interroge instantanément : Franck a-t-il oublié de me parler d'une commande de plusieurs dizaines d'ouvrages où bien ... ?

Je déchiffre la partition, j'essaie de me concentrer sur les textes et sur la prédication, mais ça me tracasse. Il y a une loi en France sur le prix unique du livre. Quel intérêt y aurait-il a passer outre son libraire ? Peu avant la sainte cène, une idée me traverse l'esprit, le musée protestant a un numéro "siret" qui lui permet d'être considéré comme revendeur et autorise une remise commerciale. J'ai quand même du mal à croire que des calvinistes aient détourné la loi pour récupérer la marge du libraire. Au retour de la communion, je me penche vers Franck : " - tu leur as vendu les livrets ? - Non " Je lis dans son regard un accord sur le "montant" de notre offrande à venir. Mais déjà un monsieur monte faire une annonce : on peut acheter directement son livret à la paroisse. J'hésite à me lever pour indiquer qu'on peut aussi les trouver chez nous, mais je suis déjà ailleurs.

Franck voulait obtenir des explications. Mais je l'en dissuade : "c'est à ces goujats de venir vers nous". Nous nous retrouvons au café face à la mer. Je suis curieusement soulagé : la semaine prochaine nous profiterons pleinement de notre dimanche matin. Au fond, la seule motivation que nous avions à venir (mal) chanter des chants du XVIème siècle avec des gens du troisième âge dans un lieu moche, c'était que nous pensions y trouver une forme de communauté. Ça nous apprendra ! On peut même dire que cette indélicatesse est arrivée bien vite et nous a évité de perdre notre temps et de nous bercer d'illusions. Je conclus : "finalement 'musée protestant' c'est un pléonasme". Franck trouve ça drôle.

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