La grande Rochelle

Ce soir la liste "créative et solidaire" inaugure officiellement son local de campagne. Une petite boutique d'angle dans une rue calme à 50 mètres du marché. C'est l'ancien local du Modem, devenu pendant un temps épicerie bio, qui revient à la politique. Hier, nous étions une quinzaine sur place pour préparer l'évènement. Notre candidat était pessimiste, même un peu déprimé et, de ce fait, déprimant : son projet de "grande Rochelle" n'intéresserait personne, "les gens" ne se préoccuperaient que des crottes de chiens en centre ville et de la vidéosurveillance...

Le groupe entra presque en révolte puis en fusion et témoigna au candidat sont enthousiasme à la fois pour son projet et pour sa personne ce qui eut pour effet de lui redonner des couleurs. Nous nous quittâmes tous revigorés. J'ai même pris la décision de figurer sur la liste qui ne compte que 32 noms sans un commerçant (il en faut 45). Ce soir, il y aura peut-être quelques journalistes de la presse locale, c'est le but : nous avons mission de laisser parler notre champion et d'ajouter quelques louanges si on nous demande quelque chose.

L'idée c'est que la ville doit pouvoir peser dans les grands ensembles régionaux qui s'annoncent et pour cela renforcer ces liens avec son agglomération : c'est "la grande Rochelle". Un petit débat a eu lieu autour de ce nom. La plupart penchaient pour un "grand La Rochelle". Certains ont même trouvé que ça faisait un peu nom de scène comme "la grande Zoa". D'autres n'y auraient jamais pensé ! Le candidat s'est montré inflexible, les Rochelais perçoivent leur ville au féminin et comme c'est lui qui va au devant d'un combat difficile, il veux pouvoir choisir avec quels mots le mener. Comme le sloggan de la ville est "belle et rebelle", j'ai suggéré "allons réveiller la belle endormie" !