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Le rupellien
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14 janvier 2014

Ça bourgeonne, ça bougonne, ça bougeotte...

J'aurais bien laissé les visiteurs tomber sur mon "mur" à moi pendant quelques jours encore, mais je n'y tiens plus, le printemps à de l'avance à Rupella, le Puits de Jacob bourgeonne ! Attention, un bourgeonnement trop précoce pourrait exposer l'arbre tout entier à un retour du gel qui lui serait sans doute fatal. Le thermomètre s'appelle ici "trésorerie", le baromètre "chiffre d'affaire" et le pluviomètre "diabète". Autant dire que la météo est souvent capricieuse.

Autant profiter d'une petite éclaircie.

Hier, lundi après notre traditionnelle promenade jusqu'à la mer, nous nous sommes assis au café, à l'intérieur parce que le vent était très fort, et nous avons parlé. Nous avons cette chance de beaucoup nous parler. Disons qu'il y a un gros parleur et un gros écouteur et que de temps en temps les rôles s'inversent. Jusqu'à présent, le système est à l'équilibre. Tant que je comprends que lorsque je développe un commentaire sur une lettre de Bonhoeffer et que le Francus lâche une remarque sur un certain type de thé qu'il apprécie particulièrement, il est temps que je change de sujet.

Le sujet hier, c'était la librairie. Après plusieurs semaines marquées par l'élaboration enthousiaste de projets suivie de la critique déprimante des projets, nous semblons sortir de cette bipolarité épuisante, et aller vers la synthèse : le PDJ ne peut plus fournir du travail à deux personnes, ni à une personne et demie et, à vrai dire même pas à une personne entière. Nous nous décidons donc à réduire la charge de travail aux capacités d'un "deux-tiers de libraire". Quant à notre projet de maison d'études, "Libertéo", il ne peut se développer que progressivement et ne saurait fournir du travail immédiatement. Il nous aura fallu quelques semaines pour arriver à cette modeste conclusion. Mais une conclusion, c'est déjà une conclusion.

Du coup, nous ne sommes pas revenus déjeuner à la maison et nous avons filé à la librairie. Comme à chaque fois que nous avons pris une nouvelle orientation, nous réaménageons les bibliothèques, les tables et autres présentoirs. Ça doit être la sixième fois en six ans, n'en déplaise aux autorités catholiques qui trouvent que nous nous remettons pas assez en question. Il faut dire que leur immobilisme est pour beaucoup dans nos remue-ménages et nos remue-méninges. Le lecteur du blog peut apprécier la chose sur 10 mois et ça fait 80 mois que ça dure* ! Si nous étions tombés sur une Église moderne, nous le serions nous, bien moins aujourd'hui. On lui doit ça... Objectivement.

Alors, nous avons reculé le présentoir "disques" dans le cagibi et avancé le tourniquet "imageries Fleurus" devant la vitrine, à la place du tourniquet Ouest-France que nous avons mis dans un coin où il y avait des cartes que personne ne regardait qui a été remisé. Nous avons viré tout ce qui était sur le bureau et avancé celui-ci de 50 cm pour dégager un passage vers l'escalier. La première table de présentation a repris un rôle de présentation qu'a perdu le guéridon inox qui est revenu là où il y avait la crèche provoquant un exode massif des santons sur les étagères. Nous pensons permuter pour la troisième fois la Bible avec la Théologie. Les fois précédentes des clients pensaient que nous bougions les rayons exprès comme dans les grands magasins pour les déshabituer. Même pas... Après avoir acculer certaines "papisteries" dans le cagibi, nous comptons nous en débarrasser et envoyer les jolies statues et autres icônes se faire voir au sommet des deux grandes pochotèques que nous comptons créer sur l'avant du magasin. Vous ne visualisez pas ? Je vous promets quelques photos dans les jours qui viennent.

On bouge encore...

 

*Mon diabétologue n'a pas d'explication au développement d'un fort diabète de type "non insulino dépendant" chez un sujet jeune non obèse. Par ailleurs, il semble qu'il existe un lien entre une surproduction de sucre par glycogénèse du foie et l'existence d'un stress continuel. En même temps, mon diabétologue, il me consacre 15 minutes deux fois par an et cela comprend une pesée, une prise de tension, la lecture des tests et la dictée de la lettre au médecin traitant en appuyant plusieurs fois sur la touche pause du magnétophone. Alors, quand je lui dis que mon boulot m'a stressé et que peut être qu'il faudrait que j'arrête ou du moins que je lève le pied. Il pause sur moi un regard qu'il a très gentil et me dit que je ferais bien en effet... Puis il me serre la main et m'accompagne jusqu'au secrétariat où il indique le montant du quart d'heure à l'infirmière qui le tape sur le terminal de carte bancaire. C'est intégralement remboursé.

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