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Le rupellien
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24 avril 2013

Etsi Deus non daretur

Aujourd'hui je "blogue" tôt. Il faut dire que la soirée est prise par le fameux "GAF" (cf hier). Profitant d'un soleil radieux nous nous sommes promenés au bord de la mer après déjeuner. Ça bronzait ! Les gens refont ainsi leurs stocks d'une certaine vitamine, la "D" je crois. Tout en marchant j'étais un peu trop pris par une discussion sur nos petites marges de manœuvre pour ce qui est de l'avenir de la librairie. Il nous faudrait la finesse du joueur de snooker et sa fameuse "poker face", en attendant on a surtout "les boules".

Je réfléchis depuis quelques jours à ce que je vais dire ce soir. La question du salut est centrale dans le christianisme. Elle se présente en générale de manière négative : on éprouve le besoin d'être sauvé des fléaux de l'existence. Dieu apparaît alors comme la solution au problème de la mort, de la souffrance, de la violence, du mal... Ce Dieu s'adresse à l'homme dans ses limites, dans les périphéries de son existence. Quand l'homme, au contraire s'éprouve en son centre, dans sa puissance et son assurance, il tend à oublier ce Dieu, "bouche trou". Le monde moderne, en éloignant du quotidien une bonne part des angoisses traditionnelles de l'humanité, a fait perdre beaucoup de son utilité à ce Dieu-là.

Le Dieu chrétien me semble plutôt être celui qui vient inquiéter et poser problème. Il inverse les rôles en quelque sorte. Il faut sauver Dieu aller le chercher dans les marges et se décentrer. L'insécurité dans laquelle il nous place n'est pas celle qui naît de la nécessité mais celle qui s'enracine dans la plénitude d'exister. Il ne cherche pas à nous faire revenir vers la dépendance, à nous persuader que nous sommes des éternels mineurs. Ça les sous-hommes de la religion s'en chargent pour justifier leur pouvoir. Le Dieu auquel je crois nous place devant notre liberté, il inquiète notre suffisance, il nous sauve d'une vie clause où nous voudrions nous conformer à un ordre extérieur et il s'en va.

La mort-résurrection de Jésus dans laquelle l'Esprit est "rendu" nous permet de vivre avec Dieu sans Dieu.

 


Sur mes blogsJ'ai déniché une excellente réflexion sur la "DISPUTATIO" qui me rappelle un souvenir de catéchisme : on nous avait demandé de refaire le procès de Jésus et j'étais dans l'équipe des accusateurs. C'est peut-être en trouvant de bonnes raisons de pendre ce faux-messie haut et court que j'ai pu un jour croire en lui...

http://delob.blog.lemonde.fr/


 

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