Retour du refoulé

Il était 4h40 à la montre Décathlon qui m'a coûté moins cher que la pile que j'ai dû changée au bout d'un an car justement j'éclaire le cadran pour connaître l'heure quand je me réveille en pleine nuit et ça consomme. Je me sens perdu quand je ne connais pas l'heure. Franck se contente de programmer le réveil et attend qu'il sonne. Ça m'épate ! Il était donc 4h40 et je me suis fait la réflexion que je ne riais pas assez, que j'étais gagné par l'esprit de sérieux. Je ressentis physiquement cette gravité, comme si mon corps était parcouru par une énergie négative, une tension, un stress. Mais quelle pouvait en être l'origine ?

Difficile question à 4h40 du matin, car tenter d'y répondre immédiatement c'est se condamner à ne pas se rendormir. Ayant opté pour le sommeil, j'étourdissais mon esprit en faisant glisser en lui toutes sortes d'images tout en espérant qu'au réveil je n'aurai pas oublié mon intuition nocturne. Il faut croire qu'une bonne fée a veillé sur moi, la couette individuelle qui me sert aussi bien de "doudou" régressif géant que de régulateur thermique se nomme Mélusine, car à 6h30, je me levai bien décidé à reprendre la réflexion là où je l'avais laissée.

Je n'ai aucune raison d'être stressé. Pourtant, je me souviens qu'hier soir j'ai vu apparaître ces petits points rouges sur le dos de ma main droite. Et je m'étais déjà dit que je n'avais aucune raison d'être stressé : il fait beau, la trésorerie tient le coup, Franck est merveilleux, on a mangé des "complètes" , crêpes de sarrasin, oeuf, champignons, jambon et fromage râpé, et en plus je n'ai jamais eu si peu de problèmes métaphysiques que depuis que je suis copain avec Sartre. C'est une tradition familiale, tout "Delobel" qui séjourne à La Rochelle se lie avec "Poulou", mais c'est une autre histoire.*

J'en déduisis que le mal était purement physique. Mon "régime" pourtant, marche à merveille : j'ai perdu trois kilos six en cinq semaines sans me priver et, depuis que ma glycémie est revenue à un niveau décent, je ne ressens plus cette fatigue permanente des derniers mois. Mystère... C'est peut-être ça : pas assez de sucre dans le sang ! T'étais plus drôle quand tu mangeais des gâteaux ! Hier encore, je faisais remarquer à Franck l'absence de symptômes de manque en cette cinquième semaine. Le sucre fantôme ne hante plus ma conscience, mais le voilà qui se manifeste sournoisement.

L'ennemi est démasqué mais comment réagir ? Si on le laisse agir impunément, il va me brûler de l'intérieur, m'anémier, pour mieux me ramener à lui. Il faut réagir et je dois m'auto-prescrire une antidote : c'est décidé, j'écrirai une blague par jour. Mais pourquoi est-ce que je pense à un carambar ? 

* Mon grand-père, Robert Delobel, réfugié à La Rochelle pendant la première guerre mondiale y fréquenta un enfant de son âge et de son milieu, Jean-Paul Sartre, alias "Poulou".

Comments

[les nouvelles]

Benoît de dit merci il a fini ca semaine de travail au parc de la cellest cloud le wend-end approche par un beau temps de printemps c' est merveilleux bien a très bientôt.

[tiane]

Carambar, vous avez dit carambar ? Mmh! j'aime ça moi les carambars - les vrais, bien-sûr.Ceux au caramel dur - si dur qu'on doit les plier dans tous les sens pour en avoir raison !

ça sent bon le caramel , ça colle aux doigts, ça reste dans les dents , si bien qu'on doit mettre les doigts dans la bouche pour essayer de s'en débarrasser .

bref ! tout est permis avec le carambar ! Plus obligé d'être "sérieux " (justement!) , on savoure sans impunité, on joue aux gamins comme "avant", avec plaisir, et sans se dire "que ça ne se fait pas " - Tant pis ! Restons enfant, avec l' innocence et l'émerveillement qui nous fait rire aux éclats !

Et le plus merveilleux, c'est qu'on peut écrire une blague par jour !

Ah ! Laurent mais tu l'as trouvé la solution !