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Le rupellien
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29 octobre 2013

Zéro neurone et demi

Le mardi, c'est le rendez-vous "Desperate housewife". Nous sommes tombés sur cette célébrissime série, il y a un an je crois, lors de la diffusion de la 8ème et dernière saison. Il n'était pas nécessaire de connaître les épisodes précédents pour suivre... Voilà qu'une chaîne de la TNT rediffuse tout à partir du début, l'occasion de rattraper notre retard ! Le mardi, jour de reprise, est le moment idéal pour passer une soirée sans consommer un neurone. S'il est vrai que rien dans le déroulement des épisodes n'est susceptible de nous enlever du "cerveau disponible", il faut reconnaître que la construction des personnages est sous-tendue par une psychologie, voire une philosophie moins innocente qu'il n'y paraît.

Mardi dernier, j'ai pu en débattre avec Sam/uel, historien de formation et représentant des très sérieuses Presses Univer°sitaires de France. Les PUF éditent en effet une série d'analyse sur les séries et j'ai vendu, sans avoir eu le temps de les lire, les ouvrages consacrés à "Desperate House Wife" et à "Six feet Under", la série qui nous a initié aux séries. J'ai donc décidé de faire revenir ces titres à succès. Ce qui frappe dans "Desparate" c'est la variété et la richesse des personnages qui gravitent autour des 4 femmes au foyer. Le Francus et moi divisons celles-ci en deux groupes : Lynette et Suzanne d'un côté, Gabrielle et Bry de l'autre. Ces dernières nous paraissant plus intéressantes car plus extrêmes.

Pour ceux qui l'ignoreraient, Bry est une femme très guindée cherchant une espèce de perfection, femme de médecin et épiscopalienne pratiquante. Quant à Gabrielle, c'est une ex mannequin, épouse d'un financier nouveau riche latino, qui revendique un matérialisme et un égoïsme à toute épreuve. Bien sûr, Bry voit s'effondrer autour d'elle toutes ses valeurs et tente de garder la tête haute, tandis que Gabrielle se révèle moins superficielle que prévu. J'ai personnellement un faible pour le fils de Bry, Andrew, un adolescent homo particulièrement cynique. Ce personnage secondaire fait preuve d'une espèce de lucidité qui tranche avec l'idéalisme qui caractérise bien des habitants des villas proprettes aux pelouses impeccables du lotissement chic.

Dans le conflit, vraiment violent psychologiquement, entre Bry et Andrew, il y a quelque chose de quasi métaphysique. Andrew porte un regard impitoyable sur sa mère qui ne parvient pas à le comprendre et cherche à le mettre dans le droit chemin. Il est d'une dureté et d'un machiavélisme abominable mais on ne parvient pas à lui en vouloir vraiment car, au fond, il voit juste. On se demande comment les scénaristes feront évoluer cet affrontement. S'ils le nourrissent seulement des fractures psychologiques des milieux conservateurs américains, où s'ils vont chercher leur inspiration dans la philosophie ?

Réponse lors des prochains épisodes...

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