L'été et le néant

L'été se poursuit à Rupella, ce qui est de saison. Chaque matin, j'arrose 10 mètres carrés de pelouse que j'ai décidé d'empêcher de jaunir. Ça tient à la fois du donquichottisme et de l'expérience de sciences "nat". Le Francus fait sa gym sur la terrasse à la fraîche. J'admire. Pendant ce temps-là, je me pique le doigt, je monte sur la balance et je note consciencieusement les résultats sur l'agenda JOC (jeunesse ouvrière chrétienne) détourné en carnet de santé. C'est la lutte finale, mais on est encore loin du grand soir.

Les tâches particulièrement serviles d'inventaire qui m'attendent à la librairie, me laissent suffisamment de cerveau disponible pour écouter en replay des émissions de France Culture sur la pensée de JP Sartre. Pour le situer : celui qui jouait au billes avec Patou et qui en a gardé un strabisme divergent. C'est dire que Patou était un virtuose aux billes ! Il témoigna, dans les années 50, de la situation de "Tante Marie" qui put toucher une pension de réversion. Pour ceux qui douteraient que l'existentialiste fût un humaniste.

Je commence à pénétrer la pensée de l'auteur de "l'êt/re et le néant". Un puissant somnifère que je garde depuis des mois sur ma table de nuit et dont je ne parviens pas à lire plus de deux pages d'affilée. L'avantage avec les auteurs difficiles c'est qu'ils permettent de projeter notre propre réflexion sur leurs écrits obscurs. On tombe donc souvent d'accord avec eux et on les trouve géniaux. Ne comprenant du "pape de Saint Germain des Prés" que ce que mon propre esprit peut et veut en comprendre, je trouve sa pensée particulièrement stimulante. On ne choisit pas les amis de son grand-père...

Comments

[babetinternaute]

Ca y est ! J'ai refait mon retard... ça m'a valu de longues minutes au centre multimedia de Port/bail, mais je ne les regrette pas...