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Le rupellien
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31 mars 2013

Tablettes de chocolat

On n'a pas eu besoin de tisonnier pour Pâques. Le fond de l'air était un peu frais, mais au bout d'un quart d'heure de marche, on a regretté pull, bonnet et écharpe. Plus de trois heures de balade dans la journée ! De quoi digérer le gigot et la Forêt Noire dont le sommet avait été artistiquement transformé en nid avec des petits œufs colorés et même un poussin décoratif "made in china". On a été jusqu'à Chef de B/aie, la plage "populaire" juste avant le port industriel. C'est notre plage préférée car c'est la seule qui offre un pur horizon marin avec de jolies voiles blanches et c'est aussi la seule où les vagues font des petits rouleaux. On s'est arrêté là, et on a contemplé en silence.

Il faut dire qu'on avait parlé tout du long du chemin. Enfin presque parce qu'on s'interrompait naturellement quand nous arrivions à la hauteur d'autres gens vu le caractère intime de nos échanges. Le temps de les doubler, nous profitions de leur conversation et nous découvrîmes que tout le monde parlait de la même chose que nous ! La première fois, je pensais à une coïncidence, puis mon étonnement alla grandissant. De quoi parlent tous les promeneurs de Rupella au sortir de leur repas pascal ? De régime ! Sûrement l'effet chocolat ? A moins que ce soit la vue des plages encore désertes pour cause d'eau à 11° mais qui ne tarderont pas à se remplir, et là, il risque d'y avoir plus de bouées que de tablettes de chocolat !

abdos (on ne recule devant rien pour faire monter l'audimat)

Nous avons réussi, et c'est rare sur ce sujet délicat, à établir, Francus et moi un accord métaphysique. Je soutenais que le tord de tous les régimes était de se diviser en une période d'attaque et une hypothétique stabilisation. Ma théorie c'est qu'il faut tout de suite passer à la stabilisation et qu'on maigrit ensuite. Ce qui chagrinait le Francus car je contrevenais à je ne sais quel principe de thermodynamique. Il soutenait, au contraire, qu'il fallait un léger déséquilibre pour maigrir entre ce qu'on mange et ce qu'on brûle. Ça paraît logique mais, lui reprochant d'être beaucoup trop rationnel, je prétendais que bizarrement, c'est en ayant une alimentation adaptée à une certaine corpulence qu'on l'atteignait lentement. Je formulais en positif ce qu'il disait en négatif. Francus sait qu'il ne faut pas trop me contrarier sur ce sujet, en tout cas tant qu'il aura la tablette et moi le chocolat.

(Précision : "tablette de chocolat" : abdominaux dessinés )

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