Assise.01

C'est la saint François, la fête du Francus. La fête de mon parrain aussi ("Le prieur" dans la blogosphère familiale). La fête du pape qui met pas mal de monde à la fête en ce moment. J'ai rencontré hier l'épiscope qui me disait qu'il y avait des grincements de dents dans les familles "tradis" de Rupella. Une pensée pour nos cousins locaux... J'observe par ailleurs que l'ouverture est à la mode même chez ceux qui défilaient il y a peu. On ne se soucie guère de ce que devient "le vieux pape", on avoue qu'on ne l'aimait pas beaucoup, au fond. "Roma locuta" (Rome a parlé).

En réalité François n'annonce pas de révolution doctrinale mais son approche du "terrain" est beaucoup plus "pastorale" d'où un style tolérant et ouvert. Les attentes qu'il soulève dépassent sûrement de beaucoup les réformes qu'il envisage mais il met le système en mouvement. Il donne même l'impression de le tester. S'il sent derrière lui un souffle venant de la base, il se peut qu'il se découvre lui-même plus audacieux mais alors se posera le problème d'une institution naturellement rétive au changement. Comment pourra-t-il décentrer l'Église catholique romaine ?

Et si le chemin passait par Assise ? Et si, au lieu d'un Vatican III on avait un Assise I ? Bien sûr, il n'est pas question de faire tenir en un seul lieu tous les évêques catholiques, orthodoxes, anglicans et autres... L'enjeu d'une démarche conciliaire n'est pas d'ajouter des estrades ou de louer un stade, mais de permettre l'émergence d'un consensus entre toutes les Églises. A l'heure d'internet, il est possible d'organiser des rencontres mondiales avec une véritable interactivité sans déplacer tout le monde. De quoi parlerait un tel concile ? De l'unité dans la diversité : ce qui la fonde, ce qui la fait fonctionner.

Une deuxième fois prophète ?