En être ou pas

Les lendemains de réunions sont parfois un peu durs. D'abord parce qu'on s'est couché fort tard, ensuite parce qu'on s'est couché fort tristes. Déçus de nous-mêmes à vrai dire. Déçu d'avoir laissé éclater notre amertume envers l’Église "romaine" en face de gentils catholiques qui ne demandaient rien. Du coup, je me demande ce matin si je ne suis pas vraiment "catholiphobe" ? L'élément "phobe" est à prendre pour une fois dans son sens propre : c'est bien de phobie dont je souffre quand je me trouve en présence d'un groupe de catholiques.

Les premiers symptômes de ce mal sont apparus à l'automne 2008. Je me souviens que j'étais avec des catholiques tout à fait charmants, que je connaissais et que j'appréciais. Dès qu'ils formaient un petit groupe, je le percevais comme vaguement menaçant et je me tenais sur mes gardes. Je me faisais la réflexion que ce sentiment était absurde, même si, comme disait W. Al*len,  "ce n'est pas parce qu'on est paranoïaque qu'on n'a pas d'ennemis ". A l'époque nous étions en pleine crise car nous venions de découvrir la concurrence mortelle que le diocèse de Rupella venait de nous imposer. Cinq ans plus tard nous en sommes toujours là.

Nous ne sommes pas de la famille, ou, au contraire, nous en sommes, selon le registre employé. Quand des membres de la famille, en l’occurrence, le vicaire G... , le curé de R... ou la responsable de C... , qui en sont, agissent envers vous comme si vous n'en étiez pas peut-être parce que vous en êtes c'est perturbant. Les autres parents, pris isolément, vous soutiennent mais ne font rien, ne disent rien. Dès qu'ils sont plusieurs, ils ont tendance à disculper la "sainte" famille : elle est composée d'hommes, comme ils disent. C'est ça qui finit par être insupportable, qui finit par rendre parano.

Il est pourtant de bonne famille