Amitiés de Montpellier !

Francus a le blues. La reprise, les factures, la trésorerie, les incertitudes sur l'avenir. Nous évacuons la tension en nous disputant gentiment sur des broutilles. Nous ne sommes pas dupes de ces fonctionnements internes, depuis cinq ans que nous subissons une telle pression extérieure. Il paraît que ça évite les ulcères. Test en laboratoire avec des souris, pour ceux qui ont vu "Mon oncle d'Am/érique" d'Alain Res*nais. Je plains les doigts des laborantins ecclésiastiques quand on va sauter hors de la cage. (Francus : "je les hais d'une haine parfaite").

Avant Tolosa, il y eut Mont*pellier. Juste à côté, à Seta, demeure Marie-Laure, alias "la chouette", animal philosophique capable de discerner dans les ténèbres les plus épaisses. Dans les rues étroites de "l'éc/usson" (centre historique) nous cherchons la lumière, levant les yeux vers des façades médiévales, renaissance ou classiques, nous débouchons sur de jolies placettes, nous grimpons et nous descendons et finalement nous nous retrouvons assis à une terrasse à boire un verre de vin chaud en compagnie de Marie-Laure.

Le froid est tombé d'un coup sur Seta. Avec le vent, il transperce nos vêtements. Nous profitons d'une éclaircie pour escalader le mont Saint-Cl*air, d'où nous admirons la ville, la mer et au loin les montagnes. L'air est très pur. Une fois redescendus nous échangeons bien au chaud enfoncés dans les canapés du salon. Le Francus s'amuse de voir comment Marie-Laure ne se laisse pas envouter par le verbe de l'Orant, elle. La chouette s'attaque aux édifices du castor, histoire d'en vérifier la solidité. Elle déconstruit ce qu'il construit et ça fait plus de dix ans que ça dure : une vraie amitié !